jeudi 7 octobre 2010

Rien ne les arrête

Voici quelques semaines déjà que je fulmine dans ma salle de bains, le matin, lorsque ma radio de service public habituelle diffuse une publicité d'une société d'assurances qui s'intitule "mutuelle": on nous fait entendre ce qui est censé être les états d'âme confits d'autosatisfaction d'un employé de la dite compagnie parce qu'au décès d'un assuré, il a réconforté son fils en lui apprenant que dans sa grande bonté, l'assurance allait fournir à son client les prestations pour lesquelles il avait payé, peut-être depuis de longues années, peut-être à hauteur d'une somme bien supérieure à celle qu'allait lui verser la "mutuelle". Et la pub conclut, d'un ton mielleux: "J'étais content d'avoir pu le rassurer".
MAIS DE QUI SE MOQUE-T-ON?

We are being brainwashed into thinking that whatever right we have, even if we have fought or paid for it, remains subjected to the goodwill of authorities, bosses, governments, companies, and it might be taken away or curtailed if they decide that it goes against their interests, or threatens the enormous profits that they make, year in, year out, whether or not there is a "crisis".

The same cynicism could be heard in the declaration made by a SocGen spokesperson at the end of the "rogue trader"'s trial, which sentenced him to two years'imprisonment and to pay back about 5 billion euros, the sum that his shady dealings cost his then employer.

Cette dame répondait aux journalistes, du même ton de bienveillance raisonnable que l'assureur de tout à l'heure, que la Société Générale n'avait bien sûr pas l'intention de réduire à la misère M. Kerviel en exigeant l'intégralité des 5 milliards. Ah bon? c'est trop gentil. Et comment extraieraient-ils 5 milliards de ce bonhomme, de toute façon?

Beaucoup ont trouvé ce jugement trop sévère; pour moi, il est surtout surréaliste: les journalistes calculaient qu'il faudrait plus de 175 ans à Kerviel pour rembourser, moi j'y vois le message que cette somme n'a pas de réalité, puisque la Société Générale et les autres banques continuent d'afficher des bénéfices impressionnants: cet argent ne représente pas de richesse réelle, c'est le fruit d'un système financier sans contrôle. Le problème, c'est que quand les banques le "perdent" comme lors de la faillite d'il y a quelques mois, elles viennent taper à la porte de nos états.

2 commentaires:

Hélène a dit…

Mmmm, tu n'es pas la seule à fulminer, moi aussi, j'invective ma radio (de service public, peut-être la même ?) devant le cynisme éhonté des organismes financiers de tout poil... et la manière dont, dans le même mouvement ample et dédaigneux, on réduit à rien la protection sociale des classes moyennes, pour laquelle nous continuons cependant aussi à payer, toujours plus pour toujours moins de protection...

A quand la révolution ?

toto a dit…

fumlminons, fulminons;.. moi ce qui me troue, c'est la bêtise des politiques qui ne comprenent rien à ce qui se passe ou font semblant de ne pouvoir que gérer une prétendue crise...