vendredi 31 décembre 2010

Bon bout d'an

C'est par cette expression dont l'euphonie se discute, malgré l'assonance de saison avec une spécialité charcutière noire ou blanche, que les autochtones se souhaitent de finir l'année en beauté.
Je cède donc à la tradition en vous offrant une image venue des années heureuses de la parenthèse dite "enchantée", où vraiment tout était permis, comme vous pouvez le constater.


Yes, this is indeed THE Clint, posing for Playboy magazine, vindicating an army of mad crocheters whose "granny squares" have been unfairly maligned. This gem was dug up by Victoria, whose hilarious blog is a goldmine

lundi 29 novembre 2010

Une semaine déjà...

Et pas de main innocente pour tirer deux petits billets sur les trois sur la table....
J'y mets donc la mienne (qui n'est pas coupable pour autant, je vous rassure)....
et qu'y lis-je?
1) Kokolat
2) Dame en noir
Vous remarquez que nous faisons dans le dégradé de sombre.
Un petit message donc sur vos blogs respectifs, je récupère votre adresse, mesdames, et je vous expédie les objets au plus vite.

dimanche 21 novembre 2010

Un temps de pochon

Clin d'oeil à la station qui accompagne mes séjours dans la salle de bains et dans la cuisine, et aussi:

Révélation aux foules  qui attendaient haletantes la fin du suspense pour savoir ce que je mets en jeu à la suite de mes amies Kokolat et Dame en Noir.

The little pouches in the picture are the presents to be drawn in a week's time among those who will a) post a comment here, b) put up two little prezzies on their blogs, to be drawn among the people who will take up the challenge.

Pour info: les pochons font environ 25x20cm, format parfait pour emballer un petit cadeau, livre de poche, CD, DVD ou écheveau de laine précieuse.

jeudi 18 novembre 2010

C'est bientôt Noël, Hannukkah, déjà l'Aïd,

... ou la fête du slip, pour les anti-religieux à tout crin.
Mais c'est toujours le bon moment pour être gentil et faire des cadeaux. Alors je suis l'initiative de Kokolat et de Dame en Noir: je propose à deux gentilles personnes qui laisseront de gentils mots sur ce gentil blog de leur expédier deux petits cadeaux de derrière mes fagots (d'où ils sortiront sous peu, n'ayez crainte, mais je voulais déjà lancer l'affaire).
So if you want to know how the whole thing works: you post a comment, you promise to put up two little gifts on your blog, to be sent off to two people who will commit themselves to doing the same thing on their own blogs, etc.
To be quite honest I haven't quite decided what the prezzies will be: Kokolat had sets of stitchmarkers and Dame en Noir embroidered pincushions, maybe I'll have one of each, or else something totally different.
En principe il y a un délai d'une semaine; mais il ne courra qu'à partir de la publication des cadeaux, comme ça, c'est plus clair.

dimanche 7 novembre 2010

Et si vous avez raté...

les dernières manifs de ce week-end, et pensez que les carottes sont cuites après avoir regardé la télé, voici de bonnes nouvelles:
D'abord il y avait du monde, à Aix, à Avignon, à Nice, de source sûre.
Et puis vous pouvez aller signer ici, si vous voulez faire entendre votre voix: Politis lance une pétition pour un référendum sur les retraites, il y a déjà près de 10 000 signatures.
Et pour vous montrer que l'arrogance et la bêtise des dirigeants est bien partagée: au moment où les emplois publics subissent des coupes plus que claires outre-Manche, il y a un brave homme qui vient de trouver un job dans la fonction publique attaché au Premier Ministre Cameron: son photographe personnel, royalement rémunéré pour le présenter sous son meilleur profil, celui de droite, sans doute.

mardi 2 novembre 2010

Mortel!

Halloween c'était hier encore, et pour les amateurs de kitsch de saison, voici l'accessoire à ne pas manquer: un hub qui joint l'utile à euh... l'agréable?
Cet objet très classe vous permet de connecter divers périphériques (y compris les indispensables pantoufles chauffantes USB vendues sur le même site), sert de vide-poche à ceux qui ont des poches (les intellos qui écrivent), ou de cendrier aux fumeurs. Il véhicule également un message philosophique: pour les intellos aux poches vides: memento mori, alas poor Yorick, etc..; pour les fumeurs aux poumons goudronnés: fumer tue.

lundi 1 novembre 2010

Rain

No option but stay in, read, knit and watch films bought cheap and left unwrapped waiting for a time like this:
So I finally finished A.S Byatt's "The Children's Book". It is set at the turn of the 19th century in Victorian and Edwardian Britain, and focuses on the intellectual and artistic circles of the time. To be honest I skipped a fair few of the more didactic pages about the literary and political background, but really enjoyed following  the main characters' lives, and how most of them ended up victims to  harsh social prejudice in times of peace, or simply to the senseless stupidity of the war.

Et puis j'ai terminé un Saroyan en mérinos bleu nattier, qui attend sagement que la pluie cesse pour être "bloqué". C'était un ouvrage "accompagné", puisque j'étais inscrite au KAL de Ravelry.


And to celebrate  Hallowe'en in style, we watched Ken Russell's "Gothic", a rather grotesque costume piece in which  Lord Byron, Shelley, his wife Mary and her half-sister Claire, assisted by a weird Italian doctor, evoke an evil spirit on a suitably sturm-und-drangish night, and spend the whole time wandering round Byron's mansion: lightning flashes every time they pass a window, severed heads appear out of the blue, flayed cadavers tumble down stairs, and ghosts ride out into the night.
In the morning, they all look normal enough, and except for the fact that it's supposed to be the starting point of Mary Shelley's "Frankenstein's monster", the viewer is left wondering what it was all about. The soundtrack, by one Mr Dolby, is as horrifying as the rest. For some reason we sat through the whole movie, but then I was knitting, so it was not time wasted.

lundi 11 octobre 2010

Spiderwoman

Non, je ne grimpe pas aux murs, mais je fais des trucs avec du fil, comme elle:

Le chèche Phildar que tout le monde faisait il y a deux ans, en mérinos, agrémenté de perles achetées à Barcelone en 1975 (tout vient à point à qui sait attendre)...


and the pretty Damson shawl, which also achieved cult status a couple of years ago, in Araucania Ranco, for my dear friend Lucie's upcoming 50th (hope she won't come lurking around here, but I'm pretty sure she doesn't.)

samedi 9 octobre 2010

Nobody told me....



John Lennon would have been 70 today.

Pas trop envie d'en dire plus, mais quelqu'un peut-il m'expliquer pourquoi Yoko crochète avec un bandeau sur les yeux?
"Everybody's a winner, and there's nothing left to lose...
Strange days indeed..."

jeudi 7 octobre 2010

Rien ne les arrête

Voici quelques semaines déjà que je fulmine dans ma salle de bains, le matin, lorsque ma radio de service public habituelle diffuse une publicité d'une société d'assurances qui s'intitule "mutuelle": on nous fait entendre ce qui est censé être les états d'âme confits d'autosatisfaction d'un employé de la dite compagnie parce qu'au décès d'un assuré, il a réconforté son fils en lui apprenant que dans sa grande bonté, l'assurance allait fournir à son client les prestations pour lesquelles il avait payé, peut-être depuis de longues années, peut-être à hauteur d'une somme bien supérieure à celle qu'allait lui verser la "mutuelle". Et la pub conclut, d'un ton mielleux: "J'étais content d'avoir pu le rassurer".
MAIS DE QUI SE MOQUE-T-ON?

We are being brainwashed into thinking that whatever right we have, even if we have fought or paid for it, remains subjected to the goodwill of authorities, bosses, governments, companies, and it might be taken away or curtailed if they decide that it goes against their interests, or threatens the enormous profits that they make, year in, year out, whether or not there is a "crisis".

The same cynicism could be heard in the declaration made by a SocGen spokesperson at the end of the "rogue trader"'s trial, which sentenced him to two years'imprisonment and to pay back about 5 billion euros, the sum that his shady dealings cost his then employer.

Cette dame répondait aux journalistes, du même ton de bienveillance raisonnable que l'assureur de tout à l'heure, que la Société Générale n'avait bien sûr pas l'intention de réduire à la misère M. Kerviel en exigeant l'intégralité des 5 milliards. Ah bon? c'est trop gentil. Et comment extraieraient-ils 5 milliards de ce bonhomme, de toute façon?

Beaucoup ont trouvé ce jugement trop sévère; pour moi, il est surtout surréaliste: les journalistes calculaient qu'il faudrait plus de 175 ans à Kerviel pour rembourser, moi j'y vois le message que cette somme n'a pas de réalité, puisque la Société Générale et les autres banques continuent d'afficher des bénéfices impressionnants: cet argent ne représente pas de richesse réelle, c'est le fruit d'un système financier sans contrôle. Le problème, c'est que quand les banques le "perdent" comme lors de la faillite d'il y a quelques mois, elles viennent taper à la porte de nos états.

dimanche 26 septembre 2010

Let's patronise!

It hit me in the eye last week!
I haven't changed my blog-trawling habits, it's still the same round of craft-oriented people I check out on a daily basis, but for some reason I suddenly became aware of something. Maybe it was there before, but I'm sure in some cases it is a comparatively new development.
ADS!
Voici déjà quelques mois, les annonces vantant les charmes de jolies demoiselles d'Europe de l'Est sur le blog de mon ami gallois lui avait déjà valu une gentille raillerie de ma part, mais aujourd'hui je me sens cernée.
C'est l'apparition de petites vidéos incrustées qui a provoqué le déclic.
Dites-moi les copines, les clopinettes que Google vous dispense peut-être pour l'autoriser à scruter votre prose afin de l'accompagner de réclames plus ou moins incongrues justifient-elles cette invasion? S'est-elle faite (je n'ose le croire) à l'insu de votre plein gré?
Et si ça se trouve, les nouveaux paramètres de Blogger, que j'ai approuvés sans lire en détail tous les paragraphes en petits caractères, font que chez moi aussi, ces intrusions commerciales font florès....
Say it ain't so, Joe, please!

samedi 25 septembre 2010

Ce n'est qu'un début...

et pour continuer le combat, on peut aller ici

jeudi 23 septembre 2010

Il parait que tu as un blog...

I don't really publicise it, so it's always with a mixture of surprise, pride and worry that I hear the sentence : "so I hear you've got a blog..." especially a blog like this. Those who know me as a middle-aged high-school teacher may find the knitterly pursuits a little shallow and I suspect some of the knitters who land here via ravelry sometimes get put off by the radical views.

J'ai donc jeté un coup d'oeil oblique à Emre ce matin, quand il a fait allusion à ce blog, dont il ignorait l'existence, mais qu'il allait passer voir. Je me suis bien gardée de lui en donner l'adresse. Si tu le trouves Emre, je salue ta perspicacité. Laisse-moi un petit signe de ton passage.

We were on our way to another big demo in Marseille, to protest the pension reform; but truly to show how sick and tired we all are of a government that is slashing everything that holds the country together, what still provides a modicum of protection and security to the less privileged among us, like access to health care, education and other public services.

Je ne sais pas ce soir quelle ampleur avait la mobilisation dans la rue, mais j'aimerais que tous nous ayons la forme de Sylvie, prête à faire face et à escalader des murs d'injustice:

jeudi 9 septembre 2010

I'm not religious

but....
J'ai adoré cette initiative de cyb sur Facebook : au moment où des cinglés prônent l'autodafé le 11 septembre, elle vous propose d'acheter le Coran au lieu de le brûler.
Histoire de montrer que la tolérance est plus importante que jamais.


So here is the message:
I believe that love is stronger than hate, that compassion is more effective than combat, and that silence is as good as an endorsement.
I declare the 11th of September to be International Buy A Q’uran Day.
I have no authority to do so, just the faith that others who are horrified by intolerant, ignorant, inflammatory actions of some countrymen will decide that this is a time to stand up for peace, to say, We Do Not Endorse This, to donate a holy book to a place of worship, to purchase a holy text not of their own tradition, to actively promote the freedom of religion on which our country was founded.
Maybe we own a Q’uran already. Perhaps finances are sticky, and we can’t afford to buy books now. Can we take a text from our shelf, from our local library, out in public to read? Let us show our support of religious tolerance no matter our monetary situation. If we can, let us purchase more than one Q’uran, in order to read one and to donate the others. If there are things in the text that make us uncomfortable, let us return to the holy texts of our own traditions, and re-read them to investigate whether there are passages therein which do not support our notions of faith and spirituality.
Please, invite everyone to this “event”. Let us seek first to understand, to be the change we wish to see in the world. Let us fight fire with water, sweet clear water dipped from a well of knowledge, shared with everyone who thirsts for kindness, patience and tolerance.
Let us love one another and together wage a Peacewar that includes everyone everywhere.
I embrace you all.

mercredi 8 septembre 2010

Marching with the force

The trouble with very big demos in Marseille is that teachers usually bring up the rear, except when there are students, and then they march last. I suppose as a long-suffering and self-effacing lot, we don't insist on grabbing first places to catch media attention.
The result is that we have to stand around waiting for every one else to have moved on before we can start. Yesterday, two hours after the first demonstrators had set off, we were still waiting, wearily clutching our signs and banners.



Nous avons donc décidé d'aller taper l'incruste chez d'autres corps qui défilaient, en remontant le cortège. C'est ainsi que nous avons fait un petit bout de chemin avec les policiers du SGP,



puis rejoint le collectif des handicapés "ni pauvre ni soumis".

vendredi 3 septembre 2010

Si ça vous dit

Je ne pourrai pas y aller, hélas, mais c'est de bon coeur que je fais la pub'

Et voici l'adresse du site: en plus, il y aura un atelier-tricot le samedi après-midi.

mardi 31 août 2010

Middlesex

Il y a quelques jours j'ai terminé ce livre, à regret.
J'aimerais bien en être à nouveau aux premières pages, comme on a la nostalgie du début des vacances, ou d'une enfance dorée.

Of course gender is at the heart of the book, as may be surmised from the allusion in the title. But even though that topic is explored in a very original and sensitive way, what is to me the true magic of this novel is that it takes us travelling through time to visit the history of the Stephanides family, Greeks from Smyrna, who carry to the New World the heritage of their troubled culture: Greek tragedy, the deep and bitter enmity between Turks and Greeks, and the symbolism of the silk thread, spun from the cocoons treasured by Desdemona, the grandmother.

C'est un roman qui parle à ceux dont les racines ressemblent à des fils qui se tendent d'une rive à l'autre; tout est ambigu dans le monde, et le/la narrateur/narratrice nous renvoie aux êtres premiers évoqués par Platon, être doubles que les dieux ont coupés en deux, et qui cherchent à recoller les morceaux.

Mais malgré ces thèmes "lourds", Jeffrey Eugenides réussit à conserver une légèreté de ton, un humour élégant qui mérité bien ici sa définition de "politesse du désespoir."

There is one thing I regret however: was it to pander to the public's taste for happy endings, or just to show that the story is truly American? There is a happy ending.

dimanche 29 août 2010

Satisfaction

N'est-ce pas satisfaisant de boucler des ouvrages à temps pour la fin des vacances (pour ne pas dire la rentrée?) Ce matin j'ai mis la dernière main à deux réalisations qui vont s'en aller vivre leur vie chez leur destinataire.


The cropped pants are for my dear friend Cathy, copied from a pair we saw on the market together. She liked them, but was not willing to fork out 35 euros for them, so I offered to make her something similar. I found some black fabric in my ample stash, she did the fiddly little pleating at the bottom, and I did the rest. The eyelets for the drawstring are a little cockeyed, but I hope she doesn't notice.

Et bien sûr, il y a le fameux Rogue, fini, monté, bloqué, et débarrassé de ses petits fils qui dépassent. (Enfin, je sais que parfois il y en a qui apparaissent soudain après quelques jours de clandestinité, mais j'ai fait de mon mieux.) Alex a l'air content, alors que demande le peuple?

Et puis en cette fin d'août, celles que j'appelle les reines de l'incruste prennent leurs aises: ce sont les fleurs qui se ressèment un peu partout, sans qu'on leur ait rien demandé.
It started out as a single pot bought at a plant fair about twelve years ago, and now it has somehow managed to propel itself into most of the pots on the terrace and has made it to the flower beds around it. It is a sort of chive, which I bought as "Chinese chive", with flat leaves  and pretty white flowers that last for weeks.
The other one was here when we bought the house, in a kind of cement tub by the kitchen door. Now it is to be found everywhere there is room for it to grow, even though I pull out its tubers regularly. It doesn't seem to bear me any grudge for that.

lundi 23 août 2010

From my life


A écouter : Le troisième mouvement joué par le Quatuor Alban Berg

Ce matin, un moment privilégié d'émotion intense: j'ai entendu pour la première fois cette oeuvre de Smetana, jouée par le Quatuor Voce, dans la petite église romane de Nieigles, perchée au dessus de la vallée de l'Ardèche.

I was moved to tears throughout the first and third movements, as were several of the people present. The concert was part of a very original and successful festival "Le coeur en musiques", run by a team of dedicated music lovers, and which is getting bigger and better every year.

samedi 21 août 2010

25 ans

Hier nous avons fêté cet anniversaire, qui m'a renvoyé 25 ans en arrière, au jour où je suis devenue "maman". Et, encore plus qu'à ce jour tellement plein d'émotions, c'est au moment où j'ai entendu pour la première fois le galop précipité du petit coeur dans mon ventre, vers le troisième mois de grossesse, que je pense cette nuit:


As I heard the incredible drumbeat of that little heart inside my womb, I was overwhelmed with the feeling of a new life beginning, of a rhythm that it was my mission to keep going from then on, until I died.

mercredi 18 août 2010

Bringing up babies

The joy of gardening, while other joys are not on the agenda (yet).

la première grappe de la vigne Danuta

lundi 16 août 2010

Sew obsessed (la loi des séries)

C'est le nom du dernier groupe sur lequel je me suis inscrite sur Ravelry. Pour le moment je regarde beaucoup, sans trop contribuer. mais à la maison, la MAC a bien chauffé:

D'abord, dans la série sarouel, un pour ma fille, en viscose élastique, qui trainait dans mon stock depuis deux ou trois ans.

Dans la série sac, le troisième avatar du fameux sac aux 22 carrés, réalisé pour la copine de mon fils, en taille fourre-tout confortable:

Et toujours au rayon sac, un nouveau modèle pêché chez lazy girl, via ce sublime lien, qui permet de réaliser un petit sac au charme japonisant, à porter négligemment sur le bras, pour y glisser par exemple un petit châle ou des chaussettes en cours de réalisation. Détail qui tue: quand on le pose il se tient debout tout seul (bon, d'accord, il penche un peu, mais du bon côté!).

jeudi 12 août 2010

A rogue by any other name....

.... is a frog!

Would you believe it, I've had to frog two thirds of the first sleeve after it was totally completed, because my alterations didn't really produce the effect I had expected.

Pourquoi diantre ne nous sommes pas construits comme des playmobil? la confection des manches de pull à capuche serait très nettement facilitée. Heureusement, la petite tunique du Vogue été 2010 n'a que de petits mancherons qui n'ont pas posé de problème, et la voici terminée: 300g d'un mélange lin et soie de Colourmart, plein de personnalité.

Even though the yarn looked a little rough and dry on the cone, it was a pleasure to knit up. The end result has a lovely drape, and feels amazingly cool and soft to the skin. I would definitely recommend it for any summer knitting.

mardi 10 août 2010

Inception

Le côté quasi-dawkinsien de la prémisse assenée dans les premières minutes peut faire craindre (ou espérer?) une dimension philosophique à ce film : l'idée que l'on sème dans l'esprit d'un sujet , telle un virus, s'enracine, se propage, se reproduit, menant à des conséquences impossibles à prévoir.

Mais Inception retourne bien vite dans sa catégorie de film à spectacle quand on se rend compte que l'idée qui se répand, se confirme, se dissémine sans nous laisser l'espoir d'y échapper, c'est qu'un héros se déplaçant dans un véhicule, voire à pied ou à skis ne peut être atteint par une balle, quand bien même toutes les vitres de sa camionnette ont été réduites en miettes par des rafales de mitrailleuses. Les conséquences sont donc prévisibles: happy end.

There are indeed a couple of nudges towards something a little more intellectually stimulating: the classic conundrum about dream, reality and illusion; there is also a passing political criticism of megacorps that rule the world and take over even people's unconscious. But these do not really convince: I found it hard to sympathise with Marion Cotillard's plight, trapped in a limbo that is neither reality nor illusion, sitting teary-eyed at a table with an oversized kitchen knife.

Et pourtant j'ai bien aimé ce film: le délire certes complaisant des décors de style baroque ruisselant, les trouvailles visuelles des rues qui se replient comme un chausson aux pommes, les personnages secondaires sortis de bandes dessinées, et les trottoirs qui entrent en éruption. Avec quelques dizaines de minutes de canardage et course poursuite en moins, il aurait tout de même été plus digeste.

Cutting out a few chases and shootouts with all too predictable outcomes might also have helped keep the budget within more decent limits, in these times of economic hardship: as the Guardian's Danny Leigh puts it :" once the budget starts to climb into nine figures, displaying it onscreen becomes a perversely dreary end in itself – so that rather than allowing a director to show the world the wonders inside his or her head, the game becomes to find ways of visibly splashing the cash just to heighten the sense of the movie as an event."

vendredi 6 août 2010

Summertime (chanson connue)

Non, ce ne sont pas des aliens dans le frigo, et je ne prépare pas une installation d'art moderne. Mais comme c'est l'été, et que la vie est facile, je prends un peu de temps pour faire des expériences: et celle-ci m'a été inspirée par Linda, qui l'a mise sur son blog de cuisine "Olives and sumac".

C'est tout simple, du yaourt nature qu'on laisse égoutter dans une mousseline pendant trois jours, et ensuite j'ai coincé les "billes" de yaourt ainsi obtenues dans un bocal d'huile d'olive, avec un soupçon de piment de Cayenne et des baies roses.

Nous avons goûté le produit fini avec une salade et du poulet grillé. La prochaine fois, je sale.

samedi 31 juillet 2010

L'heure de la vengeance

Comme j'ai réussi à rectifier les "oreilles" de la capuche, ramenant ainsi le hoodie d'Alex du pays des Bisounours à celui des voyous, rien ne m'arrête sur la pente savonneuse de l'ultra-violence.
Non, je ne vais pas expulser de leur campement des femmes enceintes et des bébés, je me cantonnerai dans l'univers virtuel des jeux vidéo, et voici donc "Hey baby", jeu assez basique dont le but est de dégommer à coups d'arme de gros calibre toute menace potentielle, avec ce petit biais qui lui donne toute son ironie: le joueur est une femme qui se promène dans les rues, et les agresseurs sont des hommes de tout poil qui la harcèlent verbalement, depuis l'interpellation presque inoffensive éponyme, jusqu'aux remarques les plus obscènes. Le but du jeu est d'expédier ad patres tous ces messieurs. Quand ils rendent l'âme, se dresse sur le macadam une pierre tombale où leur nom est remplacé par la phrase qui leur a valu le châtiment.
Très classique certes, très sommaire, mais le plus troublant, c'est que c'est un "jeu" sans fin....



Obviously, the game has elicited some interesting responses, and I am really not about to play it. Whether it can have any educational effect on men remains to be seen, but I can imagine that for some women, the prospect of responding to catcalls and street harassment with a blast from a large gun might have enormous appeal.

In any case, I am thinking of discussing this with my students when we go back to school; quite a few of them are experts both in macho attitudes and video games.

mercredi 28 juillet 2010

My brother


Pendant son séjour à Istanbul pour voir sa soeur, Alexis a repéré un tag au pochoir qui portait son nom. Qui plus est, il lui a trouvé une vague ressemblance avec lui-même (moi aussi d'ailleurs). La légende en est "Mon frère Alexis".

We wondered who this brother was, especially as Alexis is hardly a typical Turkish first name, and we discovered that this stencil is a tribute to Alexis Grigoropoulos, a Greek teenager whose death sparked off a massive youth uprising in 2008. I find the caption all the more moving as Greeks and Turks have not often considered each other as brothers.

samedi 24 juillet 2010

Not so rogue

Ma gentillesse innée a pris le dessus: et au lieu de "Rogue", je vous présente "Bisounours":


Where did I go wrong? Well, I guess it's off to do some more frogging, with a little song to keep me happy:

mercredi 21 juillet 2010

The rogue's progress



When my son asked me to knit him a sweater, and out of the twenty-odd likely patterns, picked out "Rogue", I must admit my heart sank a little as I thought of Fannie, and the endless saga of her version. It was a loooong process of trial and error, involving a lot of calculations, knitting and frogging and knitting again. The end result is admittedly well worth it, and fits exactly the specifications required by the wearer.

Je n'en suis pas encore à ce point, heureusement. Les épisodes de détricotage étaient largement la conséquence de ma distraction, et du fait que mon "petit dernier" fait bien trois pouces de plus que la taille "grand" prévue par l'auteure du patron, d'où la nécessité d'augmenter la longueur, oh quel bonheur pour un pull à torsades! Le patron ne compte pas moins de 19 (!) pages, et en fait, au lieu de m'être une aide, cette dilution des instructions me pose problème, surtout quand on ne suit pas la marche à suivre au pied de la lettre. Sans être capable de me contenter d'un petit schéma griffonné avec les cotes du vêtement terminé, et une grille sommaire des points et autres torsades, je préfère quelque chose de plus succinct, qui conserve l'intelligence en éveil et implique forcément qu'on a une vision synthétique du processus de fabrication.

Evidemment, il a fallu remanier les plans de la capuche aussi, et recalculer les torsades, et voici donc l'état actuel du projet.

And last but not least, I had miscalculated the quantities of yarn, and am waiting with fingers crossed for the extra balls to be delivered, hopefully from the same dye lot!

lundi 19 juillet 2010

Life is a cabaret

Un décor digne d'un speakeasy de Chicago :



Des choristes pleins de flamme...




Et le bonheur à la sortie:



Merci Christine pour ces superbes photos.

dimanche 18 juillet 2010

Bags of fun


Fini ce matin, de quelques traits d'aiguille, le deuxième sac aux 22 carrés du KAL/SAL des mordues du sac.

En fil de soie crochetée, amarré sur des anses en bambou verni commandées chez Bags of Handles, voici donc mon petit réticule rétro, pour rester dans la note swing de la semaine.

vendredi 16 juillet 2010

Plus aucune excuse




pour poster des photos floues, ou ne pas capturer les moments marrants pour les faire partager: en revenant un peu harassée, mais ravie de mon stage ce soir, j'ai trouvé un petit paquet. Mon Professor Doktor m'a gâtée, et m'a choisi un petit APN trop "gnougnou", bleu des mers du Sud, juste grand comme il faut, et pas trop compliqué à manipuler, à vue de nez.

Hopefully, my FOs on Ravelry will no longer look as if a heavy mist had settled on Provence, and I will be able to show off the pretty flowers on the terrace: starting with this verbena.

mercredi 14 juillet 2010

Swing!


Les fins d'année sont toujours riches en événements pour les clubs, orchestres, chorales et autres sociétés culturelles qui rassemblent les passionnés. Galas, spectacles et concerts se bousculent entrelardés de bals de fin d'année, pots de départ et tutti quanti.

So if I haven't been heard much around here recently, I've been using my voice a little more, with several concerts and weddings with the gospel choir, and a course all this week which has enabled me to meet a woman whose blog I had come across before : Christine, who is a veritable cordon-bleu.

jeudi 1 juillet 2010

Summertime

Time on our hands for a bit of serious reading, and never mind the grass that wants mowing..

and for some sewing: his



and hers :


dimanche 27 juin 2010

Familles (nombreuses) je vous hais

Vous ne le saviez peut-être pas, car on nous cache tout, mais les parents de trois enfants et plus qui travaillent pour le public jouissent de privilèges indus, et notre gouvernement, comme toujours soucieux de justice sociale et d'équité, a décidé de mettre fin à cet état de fait lamentable.

Et pour ne pas jeter l'opprobre en attirant l'attention sur ces longues années de favoritisme qui enfin vont s'achever, ce sera fait en toute discrétion, en quelques semaines calées fin juin début juillet, au moment où ces pères et surtout mères de famille se préoccupent plus des examens, inscriptions à l'école, départs en colonie de leur progéniture,que du projet de réforme des retraites qui doit être paraphé le 13 juillet en conseil des ministres.

Puisque nous partons gaiement sur les traces des Américains ruinés par la chute de Lehmann Brothers, et des Anglais qui voient leurs hedge funds fondre, quoi de plus logique que de raboter le régime des parents, qui symbolisent en quelque sorte le système de répartition et de solidarité entre les générations.

vendredi 18 juin 2010

"Le foot c'est difficile...

... quand on n'arrive pas à jouer ensemble". M de la Palisse n'est pas mort, il joue au foot et gagne des millions. Certes, c'est surtout avec ses pieds qu'il gagne ces fortunes, mais pourquoi les journalistes s'entêtent-ils donc à tenter d'extraire des sportifs au lendemain du match autre chose que des banalités convenues sur l'air du" on a fait ce qu'on a pu", ou, quand cela devient impossible à entendre, comme aujourd'hui, des conneries en barre du calibre de la phrase sus-citée.

Le football professionnel cumule toutes les turpitudes du système financier qui met le monde en pièces: richesse factice fondée sur un endettement croissant, culte de l'image à des buts mercantiles, déconnection de la vie réelle, racisme et violence, corruption qui commence à gangréner jusqu'aux échelons plus modestes, et refus d'assumer les conséquences de ses choix ou de ses actes les moins glorieux.

Well maybe this year we will be spared the mass hysteria or the hypocrisy of politicians paying tribute to "la diversité" on the football pitch while joking about having too many Arabs in France, and maybe people will focus on real life, and start thinking.

dimanche 13 juin 2010

Orientale

Last week-end, we had the inevitable end-of-year show with my fellow belly-dancers. Our number was rather more modest (in more than one sense) than many of the others, but I will not post any pictures of it, if only because I have none, and will not go out of my way to find one. There is at least one of us who, I'm sure, had summoned hubby and friends to take photos, but I'd rather not see them, let alone show them!

Mais dans ce groupe, notre star, c'est Laure, une jolie jeune femme souriante qui aime le rouge: une couleur qui vibre et qui pétille comme elle. Elle voulait que je lui fasse un sac comme mon petit "project bag", mais je n'ai pas eu le temps, alors ce sera cette trousse:

samedi 29 mai 2010

I'm not on Facebook

So far, I have stubbornly turned down all the invitations from would-be "friends", even those emanating from people I love in the real world. I know all my exes are on there, and there has been the temptation to go and reassure myself that going our separate ways was, in fact, in our mutual interest. I know my kids and my nephews are on there, and posting news and photos of their lives. I know there is intelligent debate and action going on there, led by like-minded people. And still, I feel deep wariness and unease at the idea of letting this "network" insinuate itself into my privacy, maybe a little further than I would really wish.

Mais voilà qu'une tentation plus forte que les autres demande à être combattue: mon fils m'apprend que sur Facebok existe le groupe le plus improbable, et le plus irrésistible: celui des "propriétaires de chats qui mangent des éponges". Signe du destin: il compte 13 membres. Retenez-moi, je ne sais pas si je tiendrai longtemps!


Et voici le coupable, feignant l'innocence, mais se voilant la face, tout de même!

mardi 25 mai 2010

La vie comme elle va bien

This is one proud mother! my youngest has just got his exam results through:

ADMISSIBLE À L'ENS CACHAN!

Et maintenant, fonce, on est avec toi!

samedi 22 mai 2010

La vie comme elle va


Yesterday afternoon, I stood chatting to an ex-student who came up to me and greeted me warmly, which is one of the great rewards of the teaching profession. Nicolas looked as charming as he did the first time I'd met him at the open day of the school, back in 2003, when he'd come to enquire about getting on our course. Throughout the year he spent with us, his winning smile and quick intelligence were not enough to secure good grades, and make up for his lackadaisical attitude. I remember how sad I was that he couldn't stay on in the second year, and I encouraged him to try for a less competitive course. It was nice to see him, and a few of the other kids we had that year, but, alas, the circumstances were less than happy. We were standing outside the church where the funeral service for one of the class had just been held.

Les photos exposées dans l'église pleine n'étaient pas nécessaires: le visage de Pierre-Axel n'est pas de ceux qu'on oublie facilement: des cheveux raides retombent en frange au ras des yeux de myope, un peu flous, fendus en oblique au dessus de ses pommettes hautes, le teint mat, un sourire malicieux qui éclaire son regard d'étincelles soudaines, et le plus souvent, une expression de douceur et de gentillesse désarmantes. Ce garçon brillant a été accompagné au dernier jour par une foule de camarades, d'amis, de voisins, et dans tous les coeurs une question, aussi cruelle qu'obsédante: pourquoi, comment, une vie si pleine de promesses peut-elle être brisée par la maladie, la souffrance et la mort, à 25 ans?

samedi 15 mai 2010

While it is spring...



and before it goes back to miserable wet weather, I've got my obliging companion to take a couple of photos of a few finished objects: in the order of completion

a Phildar jacket, in Rowan chunky Scottish tweed

a pinwheel sweater from elann, in a lovely cotton and mohair blend I got on ebay

et deux paires de chaussettes, bleues elles aussi: les foncées en Araucania, modèle Knitzy, et les claires en laine à chaussettes générique de je ne sais plus où, modèle River Rapids sur Ravelry