dimanche 17 mai 2009

Bread and news


Dimanche matin, un petit tour au village avec les chansons du TGGG à réviser dans les oreilles.
Et au retour dans le filet tout neuf, très librement inspiré d'Elisa nest tote, du pain de campagne dans son sachet de kraft, et des nouvelles du monde.

Today is IDAHO, and the French government has just announced transsexuals will no longer be considered as nutcases. About time, you might think, after all this is the 21st century! Well, it seems that most countries do not regard choosing one's gender identity as a basic, obvious, inalienable right. And if you look at the Russian government's attitude to the Moscow gays who wanted to stage a march for the Eurovision contest yesterday, there still is a long way to go...

samedi 16 mai 2009

Which side are you on?


Cet après midi à Marseille, il y a eu une projection du film de Ken Loach sur la grande grève des mineurs de 1984, en présence du réalisateur et de son scénariste Paul Laverty et organisée par le NPA et la librairie PAIDOS. La salle de l'Espace Julien, généreusement prêtée pour l'occasion était pleine à craquer, et on a même refusé l'entrée à des gens, tant l'affluence était considérable.

Le film "Which side are you on?", en deux parties, est un documentaire tourné pour la télé en pleine grève des mineurs dans le Nord de l'Angleterre, et n'a pas été diffusé lors de sa création, mais seulement quelques mois plus tard, alors que son impact ne pouvait guère plus changer le cours des choses.

It is hard to remember how brutal Margaret Thatcher's handling , or should I say manipulating, of the whole thing was, and twenty-five years on it is heartbraking to be reminded how that crisis marked the unraveling of the labour rights that had been bitterly fought over for more than a century.
The film focuses on the poems and songs composed by ordinary working people, the pitmen and their wives, singing of their struggles, their hopes and their pride. To think that many of those people lost their jobs and never found another, and that some families now have three generations on the dole, so that deregulated capital could take over the world and push it to the brink as we can see today....

Ken Loach looked sweet and utterly English, perched awkwardly on his chair. He joked about how difficult it was to call himself a revolutionary on the way to the world's most glamorous film festival at Cannes, where he is showing his latest movie about and with Eric Cantona, a native of Marseille.


Le débat a été l'occasion de former des voeux (pieux?) sur l'unité de ceux qui veulent changer le monde, mais ce qui m'a le plus touchée, plus que la révolte ressentie à la vue des brutalités policières délibérées, c'est le lyrisme qu'exprimaient ces dizaines de petites gens qui répondaient aux épreuves matérielles imposées par la situation ( perte de ressources, d'activité, violences policières) par des chants et des poèmes : c'est bien la culture, l'art, la musique, qui sont les derniers remparts de l'humanité, et dans notre monde noyé de matérialisme, il faut toucher du doigt à quel point ils sont nécessaires. La poésie est bel et bien "une arme chargée d'avenir" comme disait Gabriel Celaya.

Céréales: Gather ye together first the tares, and bind them in bundles to burn them

Ce matin l'intello qui se la pète que je suis écoutait France Culture en prenant son petit déjeuner, et un intello qui ne se la pétait pas m'a appris bien des choses sur les céréales, mais pas celles qui agrémentent mon bol de sojasun.

And it reminded me of an episode a couple of years back, at a parents' meeting at school, in which our head was the victim of one of his typical Freudian slips. Well, that's how we interpreted it at the time, for like all people with an oversized ego, he has an oversized Id lurking beneath the surface, grabbing all opportunities to come out, and we are always on the lookout for these moments when our headmaster's unconscious thoughts are aired, usually without him realising, even after he's said "the wrong thing"(ie what he really thinks).

Le proviseur expliquait donc à des parents médusés, et des profs discrètement écroulés de rire, que dans son établissement "on prenait le bon grain pour en faire de l'ivraie". Bonjour M. Freud, nous sommes nous dit. Mais grâce à Pierre Sellenet de la garance voyageuse, j'ai compris la véritable portée libertaire du message ainsi délivré: l'ivraie enivrante est une plante aux vertus psychotropes, jadis employée dans des rituels initiatiques, comme par exemple le peyotl d'Amérique centrale.


Notre grand chamane nous montrait donc notre mission proprement religieuse: arracher ces jeunes esprits au carcan du consensus , de la voix tracée, de l'ornière du bien pensant, du bon grain valeur marchande fondatrice de notre société judéo-chrétienne où l'homme gagne son pain à la sueur de son front, et mener nos ouailles vers l'ivresse libératrice de l'anarchie, les yeux et les sens ouverts par notre enseignement.

Mais il n'est pas trop tard: j'irai sur le site commander des graines pour pouvoir semer cette précieuse plante, que l'on appelle aussi la zizanie.

samedi 9 mai 2009

L'hirondelle...

Elle a fait le printemps, et malgré son air légèrement gothique (dixit mon resident evil), elle a mis de la joie dans mon coeur.

Je vous présente donc le châle "Swallowtail" terminé et bloqué, ma première réalisation en KAL.


I haven't posted for a few days, because when you're on holiday, everybody knows time is short. We went up to Paris for the May Day week-end, where we stayed with my mother, visited a marvellous exhibition at the Musée Dapper of African art, rambled around les Grands Boulevards, met up with family and friends, and I checked out the weekly knitting group at l'OisiveThé, which happens to be just around the corner from where my mother lives.

L'ambiance parisienne du groupe de tricoteuses se démarque de Marseille comme le Patio de Shéhérazade diffère d'un salon de thé légèrement branché tenu par une Américaine de Paris, mais grâce à ma voisine italienne je me sentais encore un peu au sud (sinon à l'ouest).

The obtrusive presence of a TV crew of two from France 24 didn't really help to make the atmosphere relaxed: a silly reporter wanted to know if we'd taken up knitting because of all the celebs that do it (except nobody could think of a knitting celebrity's name), and the macho cameraman sought comfort in talking to the only male present, who happened to be the waiter. He asked him whether he had a rough time with all these chicks with sticks around him.

Autant dire que je ne regrette pas trop amèrement de ne pas avoir le cable pour voir le reportage qui en sera sorti, car il doit être assez affligeant. En outre, vu la concentration de jolies étudiantes américaines, nettement plus télégéniques que moi, je ne risque pas d'être reconnue. Ouf!