dimanche 9 août 2009

I never watch TV

Except that with the summer holidays, my youngest is at home a lot, and he watches some strange programmes....


C'est ainsi que je me suis retrouvée à partager le canapé avec mon fils, devant "la boîte à musique", émission proposée par le jovial Zygel, que j'avais déjà entendu sur France Musique. Je l'ai prise en marche au moment où Arthur H déclarait d'un air un peu éteint, mais non totalement dénué de conviction, son amour pour la musique symphonique de Debussy et de Ravel.

Puis le quatuor Psophos, sans la jolie japonaise que nous avions croisée à Bordeaux au bras de Pierre (leader d'Ebène), a joué un petit bout de Brahms avec un clarinettiste chevelu, et Mikhail Rudy, un russe à la coupe encore plus perso, s'est assis au piano pour faire un catalogue "best of" de la musique slave comme s'il jouait dans son salon.

Pendant ce temps, la caméra venait se poser sur le visage de Catherine Lara, lunettes noires et violon blanc au garde à vous, et sur un personnage ténébreux, à la physionomie vaguement familière, dont la mâchoire se crispait de plus en plus, et le regard semblait se vitrifier avec l'heure qui avançait.

Nous nous sommes dit qu'il luttait contre le sommeil, et que toute cette musique classique n'était pas sa tasse de thé, jusqu'au moment où le présentateur l'appela auprès de lui. C'était Patrick Fiori, dont je n'ai jamais trop aimé les hurlements notre-damesques. Il vient paraît-il, de sortir un disque de thèmes de musiques de film, et a chanté "Jeux Interdits" avec Zygel au piano, avant de sortir un "duduk", instrument arménien dont il a fini à grand peine par sortir deux notes étranglées, gentiment charrié par son hôte.

C'est alors que j'ai compris que ce n'était pas le sommeil et l'ennui, mais un océan de stress qui montait dans ses yeux, à l'idée de se ridiculiser à jouer "au clair de la lune" sur sa flûte à bec après avoir entendu des pointures pareilles.

Du coup, je l'ai trouvé plutôt sympathique: s'il y a eu présomption dans le projet, on ne voyait plus qu'un brave petit gars mort de honte, traîné là par son équipe de promotion.

Mais je n'irai pas acheter son disque pour autant.

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