samedi 16 mai 2009

Which side are you on?


Cet après midi à Marseille, il y a eu une projection du film de Ken Loach sur la grande grève des mineurs de 1984, en présence du réalisateur et de son scénariste Paul Laverty et organisée par le NPA et la librairie PAIDOS. La salle de l'Espace Julien, généreusement prêtée pour l'occasion était pleine à craquer, et on a même refusé l'entrée à des gens, tant l'affluence était considérable.

Le film "Which side are you on?", en deux parties, est un documentaire tourné pour la télé en pleine grève des mineurs dans le Nord de l'Angleterre, et n'a pas été diffusé lors de sa création, mais seulement quelques mois plus tard, alors que son impact ne pouvait guère plus changer le cours des choses.

It is hard to remember how brutal Margaret Thatcher's handling , or should I say manipulating, of the whole thing was, and twenty-five years on it is heartbraking to be reminded how that crisis marked the unraveling of the labour rights that had been bitterly fought over for more than a century.
The film focuses on the poems and songs composed by ordinary working people, the pitmen and their wives, singing of their struggles, their hopes and their pride. To think that many of those people lost their jobs and never found another, and that some families now have three generations on the dole, so that deregulated capital could take over the world and push it to the brink as we can see today....

Ken Loach looked sweet and utterly English, perched awkwardly on his chair. He joked about how difficult it was to call himself a revolutionary on the way to the world's most glamorous film festival at Cannes, where he is showing his latest movie about and with Eric Cantona, a native of Marseille.


Le débat a été l'occasion de former des voeux (pieux?) sur l'unité de ceux qui veulent changer le monde, mais ce qui m'a le plus touchée, plus que la révolte ressentie à la vue des brutalités policières délibérées, c'est le lyrisme qu'exprimaient ces dizaines de petites gens qui répondaient aux épreuves matérielles imposées par la situation ( perte de ressources, d'activité, violences policières) par des chants et des poèmes : c'est bien la culture, l'art, la musique, qui sont les derniers remparts de l'humanité, et dans notre monde noyé de matérialisme, il faut toucher du doigt à quel point ils sont nécessaires. La poésie est bel et bien "une arme chargée d'avenir" comme disait Gabriel Celaya.

2 commentaires:

Heather a dit…

Ken Loach has made some great films, thanks for the reminder.
And thanks for your sweet comment on my blog. Pictures of the garden coming very soon!

Sandrine Tricofolk a dit…

Merci pour cet article et d'autres ;)
Je ne connais pas encore Ken Loach, je vais y remédier :)